Plutôt nourrir : l'appel d'une éleveuse

Filets mignons, escalopes… autant de pièces bouchères qui vous donneront peut-être l’eau à la bouche !

Mais avant ce joli jargon culinaire il a fallu du courage. Il a fallu nourrir, soigner, aider les femelles à mettre bas, puis poser le cadavre sur la table de découpage dans un hangar glacial. C’est le combat que s’est choisi Noémie Calais. Elle élève une exploitation de porcs noirs dans le Gers dont elle livre témoignage dans le livre Plutôt nourrir grâce à son ami Clément Osé.

A l’heure où les agriculteurs descendent dans la rue, loin des idéaux naïfs des néoruraux, elle nous fait réfléchir au modèle de société que nous souhaitons pour demain.
«… l’urbain s’est peu à peu déshabitué de la vision de la mort : celle des abattoirs, et celle des élevages intensifs ». Pourtant, ce sont 95 % des porcs qui sont élevés «…suffocants, sans liberté de mouvement ».

Peut-on continuer de nourrir nos corps, en aveuglant nos âmes ?